PRESENTATION
2 Huiles sur lin
Un souffle d’air, tout de bleu vêtu, couleur ciel-océan, ne semble séparer l’homme et la femme en vis-à-vis que pour mieux les réunir du bout de l’âme et des nuages de part et d’autres des toiles .
Elle, alanguie, tournoie dans le vent pour faire virevolter sa longue robe mousseline et dansante aux lentes portées de plis tournés, retroussés, détournés. Rien de plus fluide que la musique de son corps sur laquelle veille un chef d’orchestre presque invisible qui étale son geste ample comme pour appeler le son et l’harmonie à de déployer .
Délicatesse de la main qui appelle chacun à se réunir de grand cœur d’un seul chœur . La baguette en appelle à la source, la symphonie ou la cantate. Les cinq lignes portent quelques notes d’un chant secret ennuagé d’attente.
Sur la hanche, une ceinture maintient fermement toute cette fantaisie qui n’est pas encore prête à se déployer d’un ciel sans efforts, d’un silence sans pudeur, d’une œuvre sans justesse. Un enfant-elfe-ange-ou-deva s’y tient en équilibre, petit génie de l’air qui souffle son baiser à qui veut le cueillir.
Elle, tous cheveux déployés, offre le sien comme un murmure. Mais celui qui tient tout, c’est le vol de l’aigle, prêt à nous ravir à pleines serres et dont les ailes s’ouvrent sur le livre de notre vie .
Les mots ne peuvent alors qu’y devenir légers sous la plume de l’inspiration, de la vision, de la rencontre . Des mots de poètes, d’amoureux, de chanteurs-musiciens, de croyants sous le même soleil qui les éveille. Les transpose et les encourage .
Avec des notes et des silences à petits points de reprise pour ourler la robe qui frémit sous l’effluve pure des signes, des prophètes et des songes .