"Dans ses peintures, Kyung Bouhours peuple des espaces industriels désaffectés d’êtres et d’objets inattendus, surprenants, décalés, énigmatiques, désuets. Les détails y sont traités avec une remarquable précision, mais les rapports entre les différents éléments composant l’œuvre échappent à toute rationalité. Bien plus que des histoires, dont le sens serait bien difficile à décrypter, l’artiste nous livre des métaphores, à lectures multiples, sur notre monde. On y reconnaît aussi la cruauté acerbe et l’étrangeté de l’univers des rêves, où les rapports de force entre objets inanimés, animaux et humains abandonnent toute réalité pour devenir fantasmatiques. Les travaux de Kyung Bouhours nous rappellent donc avec force le propos de Vinci : « la pittura è cosa mentale. » Ils évoquent aussi « rencontre fortuite sur une table de dissection d’une machine à coudre et d’un parapluie» de Lautréamont. Mais est-ce vraiment fortuit ?"